Comment écrire ses mémoires
en six étapes
Comment écrire ses mémoires : la méthode simple et efficace !
Le projet d’écrire votre histoire est certainement l’aboutissement d’une longue maturation plus ou moins consciente. Il est fort probable que “quelque chose” vous y pousse intérieurement. Vous pressentez qu’il s’agit d’une étape importante de votre existence et la question « comment écrire ses mémoires » vous trotte dans la tête.
Mais voilà. Vous ne savez pas comment faire. Vous n’êtes pas Marcel Proust. Vous n’êtes ni écrivain, ni journaliste, et les rares fois où vous avez écrit ne vous ont pas encouragé à aller plus loin. Malgré tout, au fond de vous, vous sentez bien que c’est à vous de transmettre l’histoire et de tenir la plume.
Croyez-moi, vous êtes parfaitement capable d’écrire votre livre autobiographique ! Et il serait fort dommage de passer à côté d’une telle expérience.
Pour vous aider à réaliser ce grand projet, voici la méthode simple qui explique comment écrire ses mémoires en six étapes.
1. Faites le point sur vos motivations et votre intention
Bien entendu, vos séances d’écriture vous procureront souvent d’immenses satisfactions. Ces immersions prolongées dans vos souvenirs de votre propre histoire vous feront même ressentir d’intenses émotions. Toutefois, à d’autres moments, ces rendez-vous avec vous-même se transformeront en véritables traversées du désert, et vous n’aurez qu’une envie : jeter l’éponge !
Il vous faudra alors revenir à la source de votre projet et vous “reconnecter” avec votre intention de départ pour y puiser la force et la motivation nécessaires pour continuer.
Cette intention et ces raisons qui vous poussent à écrire, sont les fondations de votre livre. Ne les négligez pas. Dès maintenant, je vous invite à préciser quelles sont vos motivations en répondant simplement à ces questions fondamentales.
Pourquoi voulez-vous écrire vos mémoires ?
Votre réponse à cette question est essentielle. Est-ce pour :
- Transmettre votre patrimoine familial à vos enfants et petits-enfants ?
- Révéler un secret de famille ou pour partager un souvenir marquant de votre histoire ?
- Partager votre expérience et les valeurs qui vous ont permis d’avancer dans la vie ?
- Trouver le sens à votre itinéraire qui vous semble incohérent ?…
Dès maintenant, sur une feuille de papier ou un document Word, notez aussi précisément que possible vos réponses à la question « Pourquoi écrire ses mémoires ? ». Pour approfondir, lisez l’article 7 bonnes raisons d’écrire ses mémoires.
Notez également ce que vous espérez retirer de cette expérience autobiographique.
– Quels sont les fruits que vous aimeriez recevoir en partageant votre autobiographie ?
– Quels sont les changements positifs que vous souhaitez provoquer dans votre entourage ?
Ces motivations constituent votre intention de départ, les racines de votre projet. Ces notes vous seront très utiles si vous avez l’intention de rédiger un préambule ou un avant-propos pour partager aux lecteurs le sens de votre projet d’écriture.
À qui s’adresse votre autobiographie ? Qui sont vos futurs lecteurs ?
Pour qui écrivez-vous vos mémoires ? Il est important d’être au clair sur votre futur lectorat. Écrivez-vous pour vos enfants ? Vos petits-enfants ? Vos amis ? Les habitants de votre commune ou votre village ? Le grand public ?… Comme vous vous en doutez, vous n’écrirez pas de la même façon si vous partagez un souvenir à votre neveu ou à des inconnus.
Si vous écrivez pour vous proches, vous pourrez faire l’impasse sur de nombreux détails car vous partagez une histoire commune. Par exemple, vous n’aurez pas besoin de décrire précisément la maison familiale que tout le monde connait dans votre famille ou bien le caractère coquin de vos grands-parents !
Ecrire ses mémoires pour des membres de sa famille, permet également d’utiliser un ton beaucoup plus naturel et spontané. Vos lecteurs seront ravis de ressentir votre personnalité dans votre façon de rédiger. Ils ne s’attendent pas à découvrir un auteur, une plume… mais à rencontrer plus en profondeur une personne qu’ils connaissent déjà (ou qu’ils pensent déjà connaitre !).
Si vous écrivez pour un public plus large, vous devrez donner davantage de détails sur les personnages et les lieux de votre livre. Vous vous adressez à des lecteurs qui ne connaissent strictement rien à l’histoire de votre vie. Vous devez donc prendre le temps de retracer, décrire, de présenter et d’expliquer vos souvenirs.
Vous veillerez également à capter et à relancer régulièrement l’attention du lecteur qui, contrairement à celle des membres de votre famille, ne sera jamais acquise. Pour une audience plus large que votre entourage familial, votre autobiographie devra “séduire” davantage. Il vous faudra raconter des histoires, travailler vos descriptions…
Si vous souhaitez présenter votre ouvrage à une maison d’édition, il vous faudra soigner tous les aspects de votre récit ainsi que votre style pour vous donner toutes les chances d’être publié.
Sur quelle(s) période(s) de vie écrire ses mémoires ?
En matière de récit autobiographique, tout est possible. Vous n’êtes pas tenu de raconter votre itinéraire depuis le berceau jusqu’à aujourd’hui sans omettre la moindre étape et le moindre détail de votre vie. Il ne s’agit pas d’une enquête de police ! D’ailleurs, surcharger votre livre en y consignant l’intégralité de vos mémoires peut parfaitement avoir un effet repoussoir pour votre lecteur.
Sélectionnez soigneusement les souvenirs que vous souhaitez transmettre. Sur quelle période souhaitez-vous écrire ? Quelles sont les histoires que vous voulez absolument partager ? La première rencontre avec l’amour de votre vie ? Un anecdote sur un ancêtre ? Un souvenir intime ? Notez-les. Cela vous servira au moment de bâtir le plan de votre livre.
Encore une fois, ayez bien à l’esprit qu’écrire ses mémoires ne consiste pas tant à réaliser un inventaire précis de tout ce que vous avez vécu que d’offrir à vos lecteurs le meilleur de votre expérience, les moments les plus précieux de l’histoire de votre vie.
Quel message voulez-vous transmettre ?
Peut-être que cette question vous semble étrange. A priori, le simple et fidèle récit de vos souvenirs peut vous sembler amplement suffisant. À quoi bon y ajouter un message supplémentaire ?! De fait, votre histoire est déjà suffisamment riche.
Pourtant, vous interroger sérieusement sur le ou les message(s) que vous aimeriez ou pourriez transmettre à vos lecteurs peut apporter une forte valeur ajoutée à votre récit autobiographique. À travers vos mémoires, vous pouvez réellement transmettre des idées, des valeurs et des convictions fortes. Vous pouvez éviter du temps perdu et des erreurs à vos lecteurs, rendre leur vie encore plus belle en leur partageant ces petits secrets que la vie vous a enseignés…
Voici quelques pistes pour vous guider dans cette réflexion :
1/ Quels sont les principales “leçons de vie” que vous avez tirées de vos précieuses expériences et qui, selon vous, pourraient aider d’autres personnes, notamment des jeunes ?
2/ Quelles sont les valeurs fortes qui vous ont permis de diriger votre vie ? À quel moment de votre itinéraire ces valeurs ont été particulièrement importantes ?
3/ Votre vie a-t-elle été guidée par un combat particulier, un engagement particulier ?
4/ Avant de partir, quels mots et quel(s) message(s) aimeriez-vous offrir à vos proches comme dernier cadeau ?
Une fois encore, prenez le temps nécessaire pour répondre sérieusement à ces questions. En y répondant, vous découvrirez peut-être le fil d’ariane de votre autobiographie. Il est par exemple fréquent qu’une blessure d’enfance devienne le combat et le message de toute une vie.
Pour aller plus loin et nourrir votre réflexion sur vos raisons d’écrire, je vous invite vivement à lire l’article 7 bonnes raisons d’écrire ses mémoires.
Maintenant que vous êtes au clair sur vos motivations et votre intention, passez à la deuxième étape : le travail de mémoire et la collecte des souvenirs ! Après s’être penchés sur le « pourquoi », voyons concrètement comment écrire ses mémoires.
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Si vous avez envie de vous lancer dès maintenant dans ce projet, je vous invite à jeter un œil de suite, sur la méthode en 30 séances d’écriture ✨🗒️ « Comment écrire vos mémoires en 30 jours ».✨
Vous pouvez suivre cette méthode à votre rythme. Tout est expliqué et détaillé. Vous n’avez qu’à écrire en vous laissant guider à chacune des étapes simples proposées.
2. Rassemblez vos souvenirs avant d’écrire ses mémoires
Habituellement, c’est une partie agréable car peu contraignante. Vous allez collecter, sans trier, sans évaluer, sans classer et sans juger, tous les souvenirs que vous avez, du plus minuscule au plus important. Vous allez fouiller, ramasser, réveiller, ressentir… En somme, vous allez littéralement vous baignez dans vos souvenirs !
À ce stade, n’attachez pas non plus d’importance à la “consistance” de vos souvenirs. Un simple visage, une ambiance, un son, votre premier chien, une histoire d’amour, la découverte d’une passion… Peu importe ! Notez tous vos souvenirs les uns à la suite des autres. Laissez-vous porter et même emporter par vos émotions qui sont de véritables fils conducteurs inconscients entre nos différents souvenirs.
Sur une feuille ou un document de traitement de texte (Word par exemple), notez quelques mots pour chaque souvenir. Si certaines phrases, détails ou autres éléments importants vous reviennent, vous pouvez également les noter. Ces souvenirs sont la matière première de votre récit de vie. Prenez un temps suffisant pour ce travail de mémoire et n’hésitez pas à explorer les pistes suivantes qui sont autant d’accès au coffre-fort de vos souvenirs !
Voici 9 façons de retrouver ses souvenirs
1 – Feuilletez vos albums de famille. C’est la piste la plus évidente et aussi l’une des plus sympathiques. Prenez plaisir à vous évader dans les photos ;
2 – Partagez vos souvenirs avec vos frères et sœurs, et des proches de votre famille.
3 – Regardez des films anciens qui vous replongeront dans le passé ;
4 – Visionnez des vidéos d’archives sur le site de l’INA. Il peut s’agit de reportages réalisés à l’époque qui vous intéresse ou bien des émissions ;
5 – Écoutez les musiques et les tubes de vos 20 ans dans les années 60′, 70′, 80′…
6 – Retournez sur les lieux de votre enfance ;
7 – Faites les vide-greniers et les brocantes qui regorgent d’innombrables objets du passé ;
8 – Réveillez vos sens. Retrouvez des odeurs du passé ou des sons du passé ;
9 – Relisez les courriers, les lettres, les cartes postales, les carnets de notes et les agendas que vous avez peut-être conservés.
3. Faites le plan de votre livre
Avant de visiter un pays lointain, vous prenez certainement le temps d’étudier quels sont les lieux à voir et ceux à éviter. Vous faites une estimation du temps à passer dans telle ville et à tel autre endroit etc. Au fil de vos lectures et réflexions, vous bâtissez un programme qui vous permettra d’être serein une fois sur place. Grâce à ce travail préparatoire, vous êtes à peu près sûr de voir l’ensemble du pays et de ne pas passez à côté de quelque chose d’important.
Il en va de même pour votre autobiographie. Bâtir un plan détaillé pour rédiger vos mémoires, c’est vous faciliter tout le travail d’écriture qui s’en suit. Et vous libérez de nombreuses problématiques qui peuvent surgir si vous n’avez pas bien balisé votre voyage autobiographique !
Bien entendu, il existe une foule de plans possibles. Mais pour l’heure, concentrons-nous sur les deux types de plans les plus classiques.
Le plan thématique
Le plan thématique présente l’avantage d’offrir une très grande liberté et flexibilité pour écrire son histoire. Chaque chapitre correspond à un thème que vous avez choisi librement. Ces chapitres peuvent être classés ou non par ordre chronologique. À titre d’exemple, voici comment Jean a utilisé cette trame.
Jean a été médecin de campagne pendant 40 ans. Un vrai passionné de son métier. Il a décidé d’organiser son livre ainsi. Chapitre 1 – La découverte de sa passion pour la médecine ; Chapitre 2 – Des patients exceptionnels (où ils racontent des rencontres qui l’ont bouleversé) ; Chapitre 4 – Le bonheur en famille (où il partage des souvenirs familiaux) ; Chapitre 5 – Ce que j’aimerais vous dire (où il transmet des leçons de son expérience de vie).
– – – Inconvénients du plan thématique
Ce plan demande que vous ayez les idées claires. Chaque thématique que vous choisissez fait l’objet d’un chapitre à part entière. Elle doit donc avoir une cohérence interne suffisamment forte et constituer un récit auto-suffisant. Par ailleurs, ce plan vous oblige à faire un tri et laisser de côté tous les souvenirs qui ne correspondent pas aux sujets choisis.
+ + + Avantages du plan thématique
Totalement flexible, le plan thématique vous donne une grande liberté de traitement. Vous ne transmettez que ce que vous voulez transmettre. Vous n’avez pas à vous embarrasser de la cohérence d’ensemble, du respect de la chronologie etc. Vous livrez l’essentiel. Ce plan est particulièrement adapté si vous faut écrire vos souvenirs dans un temps limité (pour l’offrir par exemple lors d’un anniversaire comme un cadeau original). Pour satisfaire aux besoins de repères chronologiques de vos lecteurs (surtout si ce livre est destiné à vos proches), vous pouvez parfaitement proposer en fin d’ouvrage une mini biographie d’une ou deux pages résumant votre itinéraire. Ou plus simple encore : les grandes dates de votre parcours.
Le plan chronologique
Le plan chronologique est le plus naturel, le plus simple et le plus utilisé pour écrire une biographie ou autobiographie. Période après période, étape par étape, vous racontez de façon ordonnée l’histoire de votre vie. Vous déroulez le fil de vos souvenirs et relatez vos récits dans l’ordre où vous les avez vécus.
– – – Inconvénients du plan chronologique
Écrire un ouvrage avec ce plan présente naturellement une certaine rigueur qui vous oblige à une évocation relativement rigoureuse de tout ce que vous avez vécu. Vous risquez de vous sentir obligé d’y consigner chaque instant de votre vie avec une grande précision quant aux lieux et aux dates. Devant la masse des mémoires à restituer, vous pouvez alors facilement vous décourager et avoir l’impression d’être devant une montagne infranchissable. Par ailleurs, vous courrez aussi le risque d’avoir davantage de difficultés à mettre en valeur les temps forts de votre existence.
+ + + Avantages du plan chronologique
Ce plan est particulièrement confortable. D’une part, vous n’avez pas à réfléchir à la structure de votre ouvrage. D’autre part, la présentation chronologique de votre itinéraire est, en soi, un fil directeur naturel. Il vous semblera alors peut-être moins nécessaire de trouver le fil conducteur de votre autobiographie. Pour vos futurs lecteurs, cette biographie chronologique est aussi celle qui est habituellement attendue lorsqu’on écrit ses mémoires.
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> Vous pouvez suivre cette méthode à votre rythme. Tout est expliqué et détaillé. Vous n’avez qu’à écrire en vous laissant guider à chacune des étapes simples proposées.
4. Écrire ses mémoires… tous les jours !!!
Inutile de se raconter des histoires. Écrire un livre sur sa vie est un gros travail ! Vous allez devoir y consacrer du temps tout en vous assurant d’être efficace. Des séances d’écriture trop espacées et/ou trop courtes vous donneront l’impression de piétiner dans la rédaction de vos mémoires. Au final, même si vos écrits sont de qualité et que vous prenez plaisir à écrire, vous risquez de vous décourager et de laisser tomber.
Si faire un livre sur votre propre biographie est vraiment un projet important pour vous, donnez-vous les moyens de le mener à son terme.
Soyez régulier comme une pendule
L’idéal est de se fixer un temps de travail quotidien, si possible pendant une heure. Si vous n’êtes pas habitué à écrire, vous pouvez commencer par 30 minutes et vous augmenterez ensuite la durée. Certains pourront se fixer des séances de 1h30 voire 2 ou 3 heures.
Comme de nombreux écrivain le font, isolez-vous. Mettez-vous dans une pièce, au calme où vous ne serez pas dérangé. Objectif : concentration maximale. Éteignez vos téléphones, tablettes et mettez en sourdine toutes les alertes et notifications qui sont programmées sur vos appareils. De fait, la moindre distraction ou la moindre coupure pendant un temps où vous écrivez est très déstabilisante.
Parfois vous aurez envie d’écrire. D’autres fois, vous resterez devant une page blanche ou bien vous passerez votre séance d’écriture à relire un premier jet. Peu importe. L’essentiel est d’être fidèle comme une pendule à ce rendez-vous avec vous-même. Bien sûr, il peut vous arriver une ou deux fois de manquer une séance mais tâchez d’être le plus fidèle possible. La régularité est la clé de la réussite d’un tel projet d’écriture. Au fur et à mesure, vous constaterez qu’il sera de plus en plus facile d’écrire.
Faites-vous confiance : un clé pour réussir
Si vous lisez cet article, c’est que vous n’êtes probablement ni écrivain, ni biographe, ni historien, ni poète, ni mémorialiste… et que vous n’avez certainement pas les facilités et les talents littéraires d’un Chateaubriand, d’un Marcel Proust, d’un Jean-Paul Sartre ou d’un André Malraux. Vous serez donc probablement tenté d’auto-saboter votre travail en vous critiquant en permanence.
Régulièrement, une petite voix condescendante voudra vous convaincre que rédiger ses mémoires, écrire sa biographie est un travail exclusivement réservé aux écrivains et aux biographes. Cette même voix vous dira que votre manuscrit à la première personne est dénué d’intérêt. Laissez passer ces mauvaises paroles sans y prêter trop d’attention. Ou bien accueillez-les pour ce qu’elles sont : des auto-jugements stériles !
Retournez à votre travail. Écrivez. Et dit vous bien que même si vous n’êtes pas un littéraire dans l’âme, vous pouvez parfaitement réaliser un très bel ouvrage autobiographique.
Comment raconter un événement
Bien entendu, il existe de nombreuses techniques d’écriture que je ne peux pas développer dans cet article. La façon la plus simple d’écrire et raconter aux autres ce que vous avez vécu est d’utiliser le plan suivant :
1/ Poser la situation de départ. « À cette époque, etc. » ;
2/ Développer et décrivez cette situation ;
3/ Raconter l’événement qui est arrivé et qui a changé la situation. « Et puis, c’est arrivé… » ;
4/ Décrivez la nouvelle situation provoquée par l’événement ;
5/ Partager la leçon que vous en avez tiré, la conclusion « Finalement, … » « En fin de compte… ».
Si vous souhaitez réfléchir à la façon dont vous pouvez mettre en forme un passage de votre vie, mettre en valeur tel ou tel événement, je vous invite à visionner cette conférence passionnante de Bernard Werber sur l’écriture des romans. De quoi réfléchir !
5. Relisez et peaufinez vos mémoires
Lorsqu’on rédige une biographie pour raconter sa propre vie, on commence par un premier jet où priment la spontanéité et le plaisir de l’écriture. On se laisse porter par les souvenirs de sa propre existence, tout en essayant de structurer et de retranscrire fidèlement ce qui a été vécu de façon plus ou moins poétique.
Vient ensuite la relecture, les corrections, les reprises, les restructurations… C’est le travail minutieux du sculpteur qui après avoir fait émerger une première forme grossière, entre dans un jeu de va et vient, s’éloignant pour prendre du recul, puis se rapprochant au plus près pour pouvoir sculpter avec la plus grande précision.
Quelques techniques de relecture
Même si vous n’avez aucune intention de faire imprimer ou d’éditer votre biographie, il est essentiel de peaufiner vos textes. Voici quelques techniques de relecture simples et efficaces quand ne sait pas comment écrire ses mémoires :
+ + + Relisez votre texte à froid (1 ou 2 jours après leur écriture) + + +
+ + + Lisez-le à haute voix en étant attentif à ce que vous ressentez + + +
Puis posez-vous les questions suivantes : quel est votre première impression à chaud après la lecture de votre texte ? Quelle partie de votre texte appréciez-vous ? Pourquoi ? Quelle partie vous n’appréciez pas ? Pourquoi ?
Voici ensuite quelques points qui méritent votre attention ;
– Le texte est-il bien compréhensible et bien structuré ?
– Les taille des phrases est-elle ajustée ? (Attention aux phrases trop longues)
– Votre texte parvient-il à provoquer une émotion chez le lecteur ?
– Vos récits de vie sont-ils suffisamment rythmé ?
– Avez-vous une variété dans les verbes que vous utilisez ? (on peut avoir tendance à abuser des verbes usuels simples comme « faire » « aller » etc.)
– Assurez-vous qu’il n’y a pas de répétitions dans votre texte ;
– Vérifiez également qu’il n’y a pas de redites. Si c’est une tendance pour vous, donnez-vous la règle 1 phrase = 1 idée ;
– Vérifiez qu’il n’y a pas trop de superlatif et de mots inutiles. Condensez vos phrases ;
– Votre texte est-il bien séparé en paragraphes ?
– Avez-vous des titres, et des intertitres ?
Indispensable : demandez un avis extérieur !
À ce stade, il est bon de confier votre ouvrage à un tiers qui pourra le relire et vous donner sont avis. Idéalement, il vous faut trouver une personne suffisamment éloignée de vous pour éviter que des liens affectifs entrent en jeu. La sincérité de votre relecteur est indispensable.
Par ailleurs, ce tiers de confiance doit posséder des compétences en écriture ou avoir une sensibilité littéraire lui permettant non seulement de vous partager son ressenti, mais surtout de vous dire précisément ce qui peut être amélioré. Et de quelle façon ! À ce stade, il peut être intéressant de faire appel à un écrivain biographe, un ami journaliste en presse écrite ou un auteur.
Il peut être intéressant de solliciter cette personne à différents moments de votre travail d’écriture et pas seulement à la fin. Cela vous permettra de peaufiner vos textes au fur et à mesure et sera beaucoup plus agréable pour vous.
Une fois que vous aurez fini ce travail de rédaction, pensez à faire relire votre récit autobiographique par un correcteur professionnel ou bien par une de vos connaissances dont l’orthographe est absolument irréprochable !
✍️Vous voulez commencer à écrire votre histoire et avez besoin d’être guidé ?
Découvrez la méthode en 30 séances d’écriture :🗒️ « Comment écrire vos mémoires en 30 jours ».✨
> Suivez cette méthode à votre rythme. Tout y est expliqué et détaillé. Vous n’avez qu’à écrire en vous laissant guider à chaque étape.
6. Mettez en forme votre livre
Vous y êtes presque ! La mise en forme de votre livre est une phase importante (comme toutes les autres !) Elle comporte de nombreux aspects techniques. Vous allez donc devoir faire appel à des professionnels pour vous aider.
Comment choisir les photos pour votre livre ?
Sélectionnez avec soin quelques photos significatives que vous aimeriez insérer dans votre livre. Veillez à être très sélectif. Même si vous pouvez en mettre autant que vous voulez, sachez qu’une dizaine suffisent amplement. Votre autobiographie n’est pas un album photos.
Pour choisir les photos de votre autobiographie, laissez-vous porter ! C’est un choix très personnel. Celui-ci dépend de votre personnalité, du message que vous souhaitez transmettre, de la place des photos dans votre livre etc. N’essayez pas d’être exhaustif ou de résumer votre itinéraire en quelques clichés. C’est peine perdue. Demandez-vous plutôt, quelles sont les photos qui vous semblent particulièrement significatives.
Quelques éléments plus objectifs peuvent également vous guider : qu’en est-il de la qualité des photos ? Sont-elles floues ? Dégagent-elles une émotion ? etc. Une fois vos photos choisies, vous pourrez les rassembler dans un même chapitre de vos mémoires ou bien les disséminer au fil des chapitres. À vous de voir.
Comment mettre en page votre livre et l’imprimer ?
Vous allez maintenant prendre contact avec un graphiste qui s’occupera de la mise en page de votre livre et d’un imprimeur. Prenez le temps de discuter avec eux. Ils seront en mesure de vous donner des détails précieux et importants. Le graphiste pourra vous montrer différents styles de mise en page et de couvertures. L’imprimeur vous présentera, lui, les différents modes d’impression possibles, les différents formats, les différentes qualités de papier etc. Pour vous faciliter la tâche, vous pouvez parfaitement leur montrer un livre dont le graphisme et le format vous plait.
Une fois le texte et les photos livrées et le processus de production enclenché, vous n’avez plus qu’à attendre. Le graphiste vous enverra une maquette de votre livre ainsi qu’une couverture et une dernière de couverture. Faites-lui part de vos remarques et faites autant d’aller-retours que nécessaire jusqu’à ce que vous soyez pleinement satisfait. C’est un projet important et unique. Soignez-le jusqu’au bout. Soyez exigeant, comme vous l’avez été tout au long de votre travail d’écriture.
Une fois validée, la maquette de votre livre est envoyée à l’imprimeur. C’est fait. Vous avez fini ! Quelques semaines plus tard, vous recevrez vos livres ! Émotions garanties !
Maintenant, j’ai besoin de…
… votre aide pour faire connaître ce site. J’espère que cet article vous a aidé.
Si vous avez apprécié l’article,merci de laisser un commentaire. Vous pouvez aussi posez vos questions. Je m’engage à y répondre. Partagez l’article. Cela permettra à d’autres personnes de bénéficier de ces conseils. Merci !
En attendant, bonne écriture !
Autre articles pour vous accompagner sur le chemin de l’écriture autobiographique :
> Technique d’écriture : 5 conseils pour captiver vos lecteurs
> Comment écrire sa vérité sans blesser les autres ?
> Pourquoi écrire ses mémoires : 7 bonnes raisons d’écrire ses mémoires
> Témoignage de Sophie Grégoire
> Entretien avec Jean-Michel Frixon
Par Sylvain Sismondi
Je me retrouve dans vos observations, dans vos recommandations; Je suis pris de doutes sur l’intérêt de mon ambitieux projet … Quelques pages me semblent réussies qui boostent mon moral… Vous avez abordé tous les points délicats qui m’habitent , me hantent, à mesure que je progresse dans l’écriture de mon récit. Une question : A ce jour, je n’ai pas rencontré le lecteur objectif, critique, qui pourrait me dissuader d’aller plus avant ou, à contrario, qui vienne caresser mon ego et m’incite à continuer. J’ai écrit 200 pages; j’ai encore des choses à raconter… Parmi les nombreux lecteurs de votre page, y aurait-il des personnes intéressées à échanger, à partager leur expérience et à me lire d’une façon constructive ? « Rodrigue, ôte-moi d’un doute »… Actuellement, je cale…
A bon entendeur !
J’ai des problèmes d’arthrite qui m’rempechent decrire c,estnplurquoinje recherche un moyen de dicter mes memlires à transcrire
Merci pour toutes ces informations, bien utiles.
Un logiciel utile et pratique pour écrire un roman ou un autobiographie c’est: Scrivener
En effet, Scrivener est très pratique pour écrire, même s’il demande une petite prise en mains.
Un immense merci pour tous ces conseils aussi intéressants que pertinents….
Je songe depuis un moment à rédiger mes mémoires dans un objectif de transmission de l’histoire familiale, et également de transmission de valeurs. Mais quand je réfléchis à ma propre vie, je me dis qu’elle est si plate et banale….
Par ailleurs, je me demande si ces conseils s’adressent en tant que tels à un membre de la famille par exemple, dont on aimerait (avec son adhésion et sa participation évidemment) rédiger le récit de vie. Vos conseils sont ils applicables dans cette perspective s’il vous plaît ?
Merci à vous pour cet enrichissement.
Bonjour,
Je vous remercie infiniment pour ce commentaire et pour votre confiance en partageant vos réflexions avec nous. Il est vrai que dans un monde constamment bombardé par des images et des récits de vies extraordinaires sur les réseaux sociaux, il peut être facile de tomber dans le piège de la comparaison et de se sentir, à tort, que notre propre existence est « plate et banale ». Toutefois, permettez-moi de souligner un point crucial : considérer sa vie comme banale témoigne d’une grande sévérité envers soi-même et d’une dévalorisation injuste de la richesse de chaque vie.
Chaque vie est extrêmement précieuse, unique et irremplaçable. La véritable essence de la vie dépasse largement le cadre des apparences, des réalisations visibles ou des expériences spectaculaires. En effet, la richesse de la vie réside souvent dans la profondeur des émotions, des pensées et de la façon dont les expériences sont vécues intérieurement, bien plus que dans le nombre d’activités ou de rencontres spectaculaires.
Pour illustrer ce point, prenons l’exemple de personnes ayant embrassé la vie monastique, les moines et moniales. Leur quotidien, vu de l’extérieur, pourrait sembler répétitif et dépourvu d’événements marquants. Pourtant, leurs témoignages révèlent toujours une richesse intérieure et une profondeur de vie spirituelle phénoménale. L’intérêt et la valeur d’une vie ne se mesurent pas à l’aune de ce qui est vécu à l’extérieur, mais bien par la qualité de l’expérience intérieure. Je pense que vous avez compris le message 😉
En ce qui concerne l’application des conseils d’écriture à la rédaction d’un récit de vie familiale, je suis convaincu qu’ils sont tout à fait pertinents. Que ce soit pour transmettre l’histoire de votre famille, ses valeurs, ou même pour capturer l’essence de la vie d’un proche avec son consentement, nos conseils peuvent vous guider.
Encore une fois, merci pour votre message. Sachez que votre projet de rédaction de mémoires est une démarche admirable et importante. Chaque vie, y compris la vôtre, est une toile riche et complexe de moments, de pensées et d’émotions, méritant d’être racontée et célébrée. Je vous encourage vivement à poursuivre ce projet avec la certitude que votre récit, loin d’être banal, sera une source précieuse de découverte et d’inspiration pour vos lecteurs. Sylvain
je trouve remarquables les conseils donnés pour bien écrire ses mémoires.
c’est un projet personnel qui me tient beaucoup à cœur.
Merci. Ecrire ses mémoires ou son autobiographie est aussi un sujet qui me tient à cœur et qui me semble essentiel dans une vie. C’est pourquoi j’ai décidé de créer ce site. N’hésitez pas à le parcourir, notamment la partie articles avec des sujets importants lorsqu’on écrit ses mémoires comme par exemple
– comment écrire sa vie sans blesser les autres ou encore Pourquoi écrire ses mémoires En attendant, je vous souhaite un bon démarrage dans l’écriture de vos mémoires. N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de conseils ou d’aide. Sylvain.
Ce guide est assez complet. Je n’etais pas très sûr de moi avant. Maintenant, je vais me lancer en suivant les conseils.
Se lancer, c’est le pas le plus important. Je vous invite à vous y mettre au plus vite et à écrire de façon très régulière. Si vous sentez que vous perdez en motivation, n’hésitez pas à relire l’article « Pourquoi écrire ses mémoires ? » que j’ai écrit pour motiver les auteurs et leur rappeler l’importance de ce travail. Bon courage.
Ce guide m’a plu. Il couvre tous les problèmes du récit biographique et pas seulement autobiographique,
sauf le choix de développer ou non sur des faits souvent passés sous silence parce que jugés honteux, ou embarrassants pour des tiers, ou contestables par des tiers sans pour autant être délictueux !
alors pourtant que ces faits, ces épisodes sont riches de signification et éclairent la personnalité du sujet.
Cette question est délicate en effet. Il revient à chacun d’exercer son discernement.
Avant d’écrire nos mémoire l’on fait beaucoup de recherche et ont trouve toujours la même chose ou presque ; cest-a dire sure le contenu , sur la façon de le faire etc mais jamais personne v nous parle du logiciel à employer , dela mise en page , comment le faire imprimer? vous nomez le mot grafiste mais ces quoi un grafiste on retrouve ça ou? doit t’on s’adresser à une maison d’édition ou à un imprimerie car j’ai lu quelque part que seulement un trs faible poucentage des écrits présentés au maison d’édition était acepter.
une réponse serais grandement aprécier
Réjean Appleby
418-291-2946
Merci pour ces idées de sujets ! L’auto-édition est un long sujet. Elle permet à tous ceux qui le souhaitent de financer entièrement leur projet d’édition. Faites une recherche sur Internet et vous trouverez beaucoup de pistes.